Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
Projet en dérive
Mai 2009
Eau, poussière d’or, passerelle en métal, chambre à air et maquette en carton plume
Lors de la première présentation de cette installation pour la « Passerelle artistique VII : Lisières et débordement » à la Villa des arts de Casablanca, "Projet en dérive" occupait tout l’espace de la salle d’exposition et proposait au visiteur de traverser une étendue d’eau recouverte de poussière d’or sur une passerelle métallique allant d’une porte à une autre. Au fond de la salle, « en dérive » dans la « mer d’or », une plate-forme associée à une chambre à air laissait deviner les éléments stylisés d’une architecture imaginaire, en référence à la future marina de Casablanca.
L'installation à été réactualisée en 2012 pour l'exposition rétrospective "Chantiers et autres applications" à Bozar, Bruxelles, en 2016 pour l'exposition "Nel mezzo del mezzo" au Musée Riso, Palerme, puis en 2021 à Charleville-Mézière dans le cadre de l'exposition "Penser les possibles".