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Nous avons réalisé cette installation du 9 au 16 septembre 2012 sur la Digue du Large. Une semaine face à la mer, ivres de vent et de soleil, à poser ensemble ce geste dérisoire et magnifique. L’œuvre a résisté à un mistral de force 9, mais pas à quelques mains humaines. Nous n’avons vu de notre ouvrage que ce que nous vous donnons à voir ici. à peine achevée, l’installation fut détruite par un passant de la Digue et pas une feuille d’or ne fut retrouvée alentour ! Nous ne saurons jamais ce qui lui déplut tant, ou peut-être ce passant s’est-il pris au jeu de l’œuvre, y voyant là un matériau de valeur ? L’enquête fut vivement menée au sein du Port et restera sans réponse : qui a volé l’or d’Afrique ? c’était bien la question posée, me dit-on simplement au secrétariat du service de sécurité… Les deux jours qui suivirent, nous avons à nouveau recouvert quelques blocs avec ce qui restait d’adhésif, pour enfin apercevoir depuis la mer, lors d’une promenade en bateau, les éclats de lumière d’Or d’Afrique…
Projet en dérive
Chantiers en or
Les Chantiers en or est une série qui réexploite les dessins en creux résultant du recouvrement par l’adhésif doré de la maquette du Globe Zevaco[1]. L’artiste en produira en 2011 une version en relief mural réalisée en aluminium, divisant les découpes entre le noir et la dorure, puis une version sur calque réalisée en sérigraphie et feuille d’or. Les formes évoquent, selon le regard qu’on leur porte, des plans d’architecture ou d’urbanisme, des engins de chantiers, des armes, des êtres hybrides…
[1]- Le passage de la modernité, février 2008, inox, adhésif doré, verre, métal.
(Extrait de la chronobiographie de Hassan Darsi - florence renault, 2011)
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